Alors que l’accord qui a émergé des négociations onusiennes a suscité une déception assez largement partagée dans la société civile, il importe de retenir surtout de cette COP 21 l’énergie (durable !) et la vitalité de la « zone verte ». Après y avoir passé une demi-journée le 4 décembre, je suis ressortie plus que jamais convaincue que les solutions viendront de chacun des citoyens, dans ses choix individuels de mode de vie et ses activités quotidiennes et professionnelles, de la force de la mise en réseaux et de l’échange de pratiques, ainsi que de l’action et la mobilisation communes, condition pour que les questions écologiques s’imposent véritablement sur l’agenda politique.

 A l’arrivée, tapis roulants et portiques de sécurité semblables à ceux des aéroports donnaient l’impression de décoller pour un autre monde, où prévalent l’éducation à l’écologie, la sensibilisation à tous âges, la dénonciation des situations où les intérêts privés l’emportent sur les intérêts collectifs et l’avenir partagé, mais aussi la   proposition d’alternatives et la mise en valeur des réussites.  Impossible de douter, avec la créativité et le dynamisme ambiants, que c’est bien le monde de demain !

Démonstration à la fois donc de la responsabilité de tous et du champ des possibles, les espaces générations climat, c’était aussi l’illustration évidente  que nous partageons la même planète, avec des couleurs de peau et des  langues variées ; l’illustration que le changement climatique cause déjà des  dégâts majeurs, avec des témoignages, chiffres et faits concrets sur la  multiplication des évènements extrêmes, le franchissement de degrés toujours plus élevés de vulnérabilité pour les populations concernées, la menace croissante sur la sécurité alimentaire dans de nombreuses zones des pays du Sud… (cf aussi le 1er Atlas des migrations environnementales à paraître tout bientôt, fruit d’un travail entre chercheurs de l’Organisation   internationale des migrations et de Sciences-Po) ; l’illustration enfin que l’ensemble des droits humains, dont ceux liés à un environnement de qualité, sont inévitablement imbriqués, message principal porté par le pavillon des peuples autochtones (cf également la déclaration commune depuis de Greenpeace et Amnesty international – accessible sur le site de Greenpeace). A retenir en conclusion, l’importance d’un trio d’avenir : la réflexion pour produire une analyse des dysfonctionnements et des possibilités (collectif Roosevelt, initiative Nansen sur la gestion et la prévention de l’impact du changement climatique sur les migrations et la sécurité des personnes…), l’action pour démontrer les attentes citoyennes et concrétiser la transition (Alternatiba, Réseau Action Climat…), et la communication pour alerter, valoriser, éveiller et sensibiliser.

Par Yvanne Thobie, administratrice territoriale

Catégories : actu

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