La ministre du Logement Emmanuelle Cosse et Barbara Pompili, Secrétaire d’Etat à la Biodiversité, à Koenigshoffen, quartier populaire de Strasbourg

img_0461visiteursecosse-bompili-elkouby-icfparisEmmanuelle Cosse, Ministre du Logement, Barbara Pompili, Secrétaire d’Etat à la Biodiversité et Eric El-Kouby, DéputéLe 27 février 2017, Emmanuelle Cosse, Ministre du Logement, et Barbara Pompili, Secrétaire d’Etat à la Biodiversité, ont fait une visite des logements sociaux de ICF (SNCF) construits par Philippe Sigwalt, avec, outre les normes BBC les plus récentes, un dispositif innovant garant de la qualité de l’air intérieur des appartements, surtout lorsque les immeubles sont situés en zone polluée.

Elles étaient notamment reçues par Andrée Buchmann, Directrice-Conseil d’Entreprendre Vert, et Présidente de l’Observatoire de la Qualité de l’Air intérieur.

Les cadres d’ICF HABITAT, maitre d’ouvrage de cet ensemble, sont venus au grand complet : responsables du siège national, du Grand Est, des agences locales. Le responsable de l’entreprise Alsace Bâtiment en charge de la programmation des travaux réalisés était présent, et a salué le sérieux du dispositif métrologique et de l’accompagnement à la maintenance dont le chantier a bénéficié de bout en bout. Cette visite d’un ensemble d’habitations sociales témoigne de la capacité des bailleurs sociaux à pourvoir relever les enjeux environnementaux et de santé.

ICF a relevé le défi et conduit un projet de rénovation urbaine pluridisciplinaire, qui tient compte de la qualité de l’air, intérieur, extérieur et des nuisances propres aux bâtis proches de voies ferrées ou routières. On oublie trop souvent l’air intérieur, pour lequel les caves géothermiques pourront être une réponse technique et sociale.

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Emmanuelle Cosse, Ministre du Logement, Philippe Sigwalt, architecte, et Andrée Buchmann

Les deux ministres, Emmanuelle Cosse et Barbara Pompili , ont découvert la cave géothermique, et son principe, inventés par Philippe Sigwalt, et réalisée à Koenigshoffen, à Strasbourg.

Ce principe de ventilation a été installé dans le cadre d’un projet innovant qui devait répondre à la question : comment permettre une bonne qualité de l’air intérieur dans des immeubles qui sont à la fois près d’une voie ferrée, source de pollution de poussières et source de nuisance acoustique. Ce qui a en général pour conséquence de devoir, soit vivre fenêtres fermées, soit oublier le bon air, voire chercher ailleurs.
Par rapport aux puits canadiens, les caves géothermiques sont une évolution favorable qui permet de les visiter, donc les maintenir, et surveiller les filtres nécessaires dans le cas de zone à forte pollution atmosphérique. Et pas besoin de cave profonde… Le dispositif est invisible de l’extérieur.

Les façades sont à priori banales. Sauf à remarquer une grille de ventilation surélevée… Sauf à noter la végétalisation, du moins les traces en ce début mars, où des lianes sans feuilles grimpent le long des balcons. C’est que l’innovation se trouve dans les profondeurs. Philippe Sigwalt nous a entraînés, depuis le garage à vélos, de bonne taille et d’ailleurs bien occupé, dans les caves où se suspendent des gaines de ventilation en aluminium… Pas très spectaculaire… Sauf que, nous déambulons dans un vrai labyrinthe digne des circuits de laser show. En effet le principe des caves géothermiques, c’est de mettre des chicanes en dur afin de ralentir au maximum la vitesse de circulation de l’air, qui aura ainsi le temps de se rafraichir en été, de se tempérer en hiver, et en toute saison se délester des particules en suspension.

Les immeubles sont dotés de jardins familiaux, qui sont autant d’espaces verts. Verdure qui atténue l’effet des nuisances, tout comme les (futures) glycines grimpantes, dont, dixit l’expert acousticien « le bruissement des feuilles avec le vent va limiter le contraste sonore des bruits émergents liée au passage des trains ». Poésie des caves géothermiques que les résidents vivent bien, au dire des personnes rencontrées, qui en 3 ans oublient les rails et trains voisins.

Une belle invention, à généraliser.

Par Marianne Vollet Gless, membre d’Entreprendre Vert

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